Voilà un film entre fiction et réalité que les critiques du septième art ont boudé, mais que nous avons adoré ! Kursk, opus franco-belgo-luxembourgeois sorti en 2018, nous replonge dans le naufrage dramatique du sous-marin Koursk et rend hommage à ces marins quelque peu abandonnés par leur patrie, la Russie.

Le 12 août 2000, son naufrage fait la Une de la presse internationale. En fin de matinée, le sous-marin Koursk sombre en mer de Barents, dans l’océan Arctique, avec à son bord 118 marins, ingénieurs et officiers. Le sous-marin nucléaire est alors en exercice pour démontrer la toute puissance russe dans les eaux de la planète.
À bord, l’équipage est effectivement en train de préparer une torpille d’entraînement quand intervient une série d’explosions qui plombent le sous-marin par une centaine de mètres de fond. L’avant du bâtiment est décimé, tout comme la majorité des marins qui n’ont pu trouver refuge à l’arrière du navire.

Dans l’espoir d’être sauvés

Pour les 23 rescapés commence alors un véritable parcours du combattant pour rester en vie. Empêcher l’eau glaciale de s’infiltrer, trouver de l’oxygène, tout tenter pour réparer le matériel encore susceptible de se réchauffer, frapper les parois du bâtiment pour alerter les secours, garder l’espoir d’être sauvés.
Mais à la surface, l’ambiance est tout-à-fait différente. Une fois n’est pas coutume, les autorités russes mentent : affirmant qu’elles sont en contact avec l’équipage alors qu’elles n’en ont aucun, prétendant être en mission de sauvetage quand leur matériel obsolète ne leur permet pas, refusant toute aide ou ingérence des pays étrangers.

Un avant-goût d’Ukraine

Sorti en 2018, Kursk imagine l’histoire de ces marins qui ont vécu l’enfer dans leur coquille de fer, d’après le livre d’investigation A Time to Die du journaliste Robert Moore. Réalisé par Thomas Vinterberg avec la participation de Luc Besson, ce film met en scène, entre autres, Matthias Schoenaerts, Colin Firth et Léa Seydoux.
Plutôt mal accueilli par la “critique”, nous lui décernons au contraire notre “Corail d’or”, tant il est important de rendre hommage à ces marins. Un long-métrage qui fait bien sûr écho à l’actualité en Ukraine et à la triste manière dont Poutine et ses acolytes traitent leurs hommes… même lorsqu’ils ne sont pas en guerre.