Prenez une eau turquoise bordée par une plage paradisiaque dans les mers du sud. Ajoutez-y une jolie blonde qui, au-delà de sa plastique parfaite, est une excellente surfeuse. Saupoudrez le tout d’un gros méchant requin affamé, et vous obtiendrez The Shallows. Un très bon film, pour un sujet surexploité, où très peu de protagonistes suffisent à l’écran à nous tenir en haleine.
Nancy est une jeune et jolie étudiante américaine qui aime le surf et les aventures en solitaire. Et c’est au Mexique qu’elle a choisi de venir assouvir sa passion, plus précisément sur une plage paradisiaque que fréquentait jadis sa mère défunte, elle aussi surfeuse. C’est donc là qu’elle décide de jeter sa planche à l’eau.
Elle rencontre tout d’abord deux charmants surfeurs. Selon eux, peu de dangers dans le coin, si ce ne sont quelques patates de corail et parfois des méduses. Autre rencontre tout aussi plaisante, ces dauphins venus batifoler autour d’elle. Mise à part le cadavre d’une baleine flottant non loin de là, le spot à l’air tranquille.
Sur un rocher avec une mouette blessée
Jusqu’à ce qu’un requin s’invite à la partie. Copieusement bousculée, Nancy se blesse contre du corail et se retrouve seule à l’eau avec l’animal. Unique refuge à proximité, la dépouille de la baleine, sur laquelle elle va se hisser. Mais le requin semblant apprécier la chair du cétacé, elle nage jusqu’à un rocher.
C’est là qu’elle passe la nuit, avec pour compagnie une mouette blessée et ce requin qui l’empêche de se sauver de ce minuscule îlot émergé. Au petit matin, un homme apparaît enfin au loin, sur la plage. Mais au lieu de répondre à ses cris de détresse, il préfère lui dérober sa planche de surf à la dérive, quitte à se frotter au requin.
Du film d’horreur au thriller
The Shallows, ou Instinct de survie, est un film américain de 86 minutes signé Jaume Collet-Serra en 2016. Tourné en Australie (et non au Mexique), il reçoit de la part des critiques un accueil mitigé. Pourtant, parmi les innombrables navets traitant des requins gratuitement méchants, ce long métrange sort incontestablement du lot.
De part la performance de l’actrice américaine Blake Lively, dans le rôle de Nancy Adams qui, à elle seule, tansforme un film d’horreur en thriller. Déconseillé au moins de 12 ans, Instinct de survie nous impose toutefois de rappeler que dans la réalité et dans l’eau, le requin n’est pas un animal méchant.