Après la menace de disparition du traditionnel marché aux puces de la ville, c’est une nouvelle pétition qui agite aujourd’hui le quartier populaire de la Révolution, à Sète. La potière, dont l’atelier est installé depuis 2017 dans un immeuble racheté en 2020, subit des pressions quotidiennes de la part de son nouveau propriétaire, selon les riverains.
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Nous vous invitons aujourd’hui dans la ville de Sète, au bord de la Méditerranée, dans l’Hérault. Et plus précisément dans le quartier populaire de la Révolution, qui vit naître il y a 100 ans le poète Georges Brassens.
Jadis très vivant, ce quartier a été peu à peu “délaissé par les pouvoirs publics”, confie une habitante, qui invoque des raisons “politiques”. Il y reste aujourd’hui peu de commerces, quelques artisans et un pittoresque marché aux puces.
Un marché dont vous nous avions déjà parlé en 2019, lorsqu’une pétition lancée par les habitants alertait les autorités sur le danger qui menaçait l’avenir de ce marché traditionnel. Information alors démentie par la mairie de la ville.
“Elle subit des pressions régulières”
Deux ans plus tard, c’est une nouvelle pétition qui vient agiter ce quartier de la Révolution. Cette fois, elle concerne l’un des rares ateliers qui accueille encore du public dans cette rue éponyme, quand le déconfinement le permet.
Il s’agit de la potière qui, depuis 4 ans, développe son activité afin d’initier petits et grands au maniement de la terre. Mickaella, qui garde le sourire devant notre objectif, se retrouve dans une position délicate depuis le rachat de l’immeuble qui accueille son atelier.
Malgré un contrat établi dans les règles par le précédant bailleur, elle “subit des pressions régulières par ce nouveau propriétaire, qui menace de lui fermer son local et la menace d’expulsion”, peut-on lire sur la pétition lancée par les habitants.
“Elle s’est vue illégalement privée d’eau dans son local”
Si cette situation dure depuis bientôt un an, les choses s’enveniment au mois de septembre 2020. “Elle s’est vue illégalement privée d’eau dans son local (…) Et sans eau, elle ne peut plus aujourd’hui poursuivre son activité.”
Selon ses soutiens, “le propriétaire cherche à la décourager en l’empêchant de travailler pour qu’elle abandonne son lieu et pouvoir ainsi continuer les travaux de revalorisation de l’immeuble déjà en cours dans les logements vacants”.
Sur les réseaux sociaux, les griefs fusent ! “Il faut mettre fin à la spéculation immobilière violente”, écrit Hélène. “Cette situation est un abus de pouvoir qui doit être puni par une décision de justice”, renchérit Stéphane.
Il faut dire que depuis l’arrivée de plusieurs séries télévisées tournées à Sète, les transactions immobilières sont en pleine ébullition, de nouveaux acquéreurs en provenance des quatre coins du pays venant bouleverser les habitudes de la population.
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