Contrairement au permis voiture, la phase pratique de votre permis bateau n’est pas sanctionnée par un examen final mais validée au terme de la formation par votre formateur. Au cours des 3h30 minimum d’apprentissage, cinq principaux thèmes sont abordés : la sécurité, les responsabilités et les incontournables du plaisancier, la conduite et les manœuvres du bateau.
Au programme
1. Assurer la sécurité individuelle
2. Assurer la sécurité collective
3. Maîtriser les moyens de communication embarqués
4. Analyser les conditions météo
5. Savoir tracer sa route
6. Énoncer les obligations du chef de bord
7. Gérer les signaux de détresse
8. Respecter le milieu naturel
9. Maîtriser la mise en route du moteur
10. Maîtriser la conduite du navire
- Assurer la sécurité individuelle
L’objectif est de choisir une brassière de sécurité estampillée CE adaptée au type de navigation. Les brassières à faible flottabilité (50 newtons) sont adaptées à une navigation en eaux abritées et aux activités nautiques. Les brassières ou gilets de 100 newtons constituent un minimum raisonnable pour la navigation côtière. Les gilets de 150 newtons sont recommandés pour la croisière et ceux de 275 newtons pour la navigation hauturière.
Il convient ensuite de contrôler le bon fonctionnement des gilets (bandes rétro-réfléchissantes, coutures, sifflet, boucles, sangles et housse extérieure) et de les répartir en fonction de la morphologie des personnes embarquées. Voici les tailles : S (30 à 50 kg), M (50 à 70 kg), L (70 à 90 kg) et XL (+ de 90 kg). Il en va de même pour les enfants : 1 à 2 ans (3 à 10 kg), 2 à 5 ans (10 à 20 kg) et 5 à 8 ans (20 à 30 kg).
- Assurer la sécurité collective
Le candidat doit expliquer l’utilisation des différents matériels de sécurité : bouée avec feu de retournement (accessible et prête à être jetée à la mer), extincteur, dispositif de pompage, de remorquage, gaffe, corne de brume, miroir de signalisation, dispositif de sonde (pour mesurer la profondeur d’eau), d’obturation de la coque, boîte de secours et coupe-circuit.
L’attention est ensuite portée sur la bonne gestion des incendies. Parmi les principaux moyens de lutte : l’extincteur (qui peut venir en renfort à un système d’extinction automatique), une couverture anti-feu ou mouillée et un seau. Quant aux voies d’eau, elles pourront être asséchées par une pompe, une écope, un seau, des pinoches ou un mastic Epoxy.
- Maîtriser les moyens de communication embarqués
L’utilisation du téléphone portable disposant en mer d’un réseau limité, le candidat doit être en mesure de pouvoir passer un message de détresse sur le canal 16 de la VHF (nom et indicatif du navire, position, nature de l’urgence et secours demandés)et sur le canal 70 de la VHF ASN (après avoir sélectionné le type de situation, le message est envoyé automatiquement avec la touche Distress).
- Analyser les conditions météo
L’objectif est de se procurer le bulletin météorologique concernant la zone de navigation définie par le formateur. Ces informations indispensables à la décision de sortir en mer sont accessibles sur différents supports : les BMS des CROSS annoncés sur le canal 16, les capitaineries (canal 09), les médias (radio, presse), internet (météo marine) et par téléphone au 3250 ou au 08 99 71 08 08.
Il s’agit ensuite d’analyser ces prévisions sur la carte de la zone définie. Cela comprend les symboles des zones d’anticyclones (A) ou de dépressions (D) délimitées par les lignes isobares (hPa), les fronts chauds (ronds rouges), froids (triangles bleus) ou occlusions (ronds et triangles noirs). Les symboles fléchés indiquent quant à eux la vitesse et la direction du vent.
- Savoir tracer sa route
Sur une carte définie, le candidat va devoir reconnaître le balisage par rapport à une route tracée par le formateur. L’objectif est d’identifier les principaux dangers dans le choix de sa route et d’adapter sa trajectoire en fonction des obstacles et du balisage identifiés. Par exemple, passer à droite des bouées bâbord lorsque l’on se dirige vers le port ou passer au nord d’une cardinale nord.
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