Alors que la communauté scientifique n’aura mis que quelques mois pour présenter un vaccin contre la covid-19, il reste un virus contre lequel elle semble bien incapable. Le sida, avec plus de 30 millions de morts à travers le monde depuis les années 80, représente un redoutable défi humanitaire pour la science. Retour sur l’histoire d’une pandémie qui reste, à ce jour, en manque d’immunité.
Pour connaître les origines du sida, il faut remonter au début du XXe siècle dans le bassin du Congo, sur le continent africain. C’est là que des hommes auraient été les premiers contaminés par le virus de l’immunodéficience simienne, transmis par des primates, probablement par voie sanguine lors du découpage d’animaux infectés.
A l’époque, la région se développe et installe des réseaux ferroviaires. Le virus commencer à circuler. En 1959, les premiers cas sont ainsi observés dans l’actuelle République démocratique du Congo. Dix ans plus tard, le virus s’internationalise via les marins, les voyageurs et les commerciaux en provenance de cette région.
A la recherche du patient zéro
Les scientifiques ont longtemps cherché le patient zéro du VIH. Au départ, les soupçons se portent sur un steward canadien, Gaëtan Dugas. Mais le virus avait sans aucun doute atteint les côtes américaines bien avant lui. Car lorsque Dugas meurt en 1984, le sida a pris le monde de court et a déjà atteint le stade de pandémie.
Si aucun continent n’est épargné, l’Afrique et l’Asie sont particulièrement meurtries. En cause, le manque d’information et de prévention, des convictions religieuses empêchant, entre autres, l’utilisation du préservatif, quand aucun vaccin ni traitement ne sont habilités à lutter efficacement contre ce fléau.
Des malades isolés et stigmatisés
Les pays occidentaux ne sont évidemment pas épargnés. Surnommé le cancer gay, le sida a très mauvaise réputation auprès des populations. Les malades, au-delà de subir des traitements lourds comme l’AZT, sont stigmatisés, isolés. Certains pays, comme la Russie ou les Etats-Unis, interdisent leur entrée sur leurs territoires.
C’est la mobilisation des artistes qui va, au fil des années, faire prendre conscience de la dangerosité de la situation. Certaines personnalités permettront même de rassembler sur cette cause, à l’étranger avec Elizabeth Taylor, Rock Hudson ou Lady Diana, en France avec Line Renaud ou Sheila, parmi beaucoup d’autres.
De profondes inégalités d’accès aux soins
Dans les années 90, le sida change de visage grâce au septième art. Certains longs-métrages comme Les Nuits fauves et surtout Philadelphia marqueront plus d’une génération. Dans le même temps, les traitements tendent à s’améliorer, permettant de stopper la propagation du virus dans les corps, sans pour autant l’éradiquer.
Mais ces nouveaux traitements coûtent chers, creusant les inégalités d’accès aux soins à travers la planète. On estime que plus de 90% des malades dans les pays en développement ne reçoivent aujourd’hui aucun traitement. Depuis les années 80, on estime aussi que le sida a tué plus de 30 millions de personnes à travers le monde.
Participer à la lutte contre le sida
Nous pouvons tous agir pour espérer mettre un terme à la pandémie du sida. Pour cela, il suffit de donner ou rejoindre des associations françaises qui sont légitimes et actives dans la lutte contre ce fléau. En voici quelques-unes :
- Act Up-Paris : voir le site.
- AIDES : voir le site.
- Dessine moi un mouton : voir le site.
- Élus locaux contre le sida : voir le site.
- Sidaction : voir le site.
- Sol En Si : voir le site.