Avec un domaine maritime qui s’étale sur plus de 5 millions de kilomètres carrés, soit un territoire grand comme l’Europe dans le sud de l’océan Pacifique, la Polynésie française compte une faune marine d’une incroyable diversité, squales y compris. Du méchant requin tigre au gentil requin dormeur, voici les espèces que l’on peut observer dans les eaux tropicales de cette collectivité d’Outre-mer.
L’aileron blanc de récif
Carcharhinus albimarginatus
Egalement appelé requin à pointes argentées, l’aileron blanc de récif est, comme son nom l’indique, un requin du littoral qui s’invite parfois dans certains lagons. Il se distingue par une robe de couleur gris sombre et des marques blanches aux extrémités de ses nageoires et de sa queue. Si sa taille excède rarement 3 mètres, ce requin est attiré par les sons émis par les bateaux et reste potentiellement dangereux pour l’homme. Il se nourrit de poissons, de raies et de pieuvres.
L’aileron blanc du lagon
Triaenodon obesus
Pouvant atteindre 2 mètres de long, l’aileron blanc du lagon se remarque par une tête aplatie, un museau à angle droit, des stries péri-oculaires très marquées et des taches blanches au sommet de ses dorsales et de sa queue. Évoluant en eaux peu profondes, c’est un requin benthique qui reste fixé au sol et que l’on observe donc rarement en surface. Sédentaire, il se nourrit de ce qu’il trouve sur le fond, dans les fentes des crevasses ou des récifs. Il ne représente pas de danger pour l’homme.
L’aileron blanc du large
Carcharhinus longimanus
Surnommé l’aileron blanc du large, le requin océanique à pointes blanches se reconnaît à sa nageoire dorsale imposante et arrondie et de longues pectorales aux extrémités elles aussi arrondies. Comme son nom l’indique, les bouts de ses pectorales, de ses dorsales et de sa queue sont blancs. Évoluant habituellement dans les profondeurs, ce requin qui peut mesurer jusqu’à 3,5 mètres s’approche à l’envi du littoral et n’a pas besoin d’être dérangé pour attaquer l’homme.
Le grand requin marteau
Sphyrna mokarran
Distinct du requin marteau à festons par sa taille, le grand requin marteau peut atteindre jusqu’à 6 mètres de long. Caractérisé par sa tête évoquant la forme d’un marteau et sa mâchoire en dents de scie, il évolue le long du littoral, s’introduisant parfois dans les passes et les lagons. Friand de calmars et de crabes, il s’attaque parfois à des requins de sa propre espèce. S’il n’est pas considéré comme dangereux pour l’homme, il est toutefois conseillé de le tenir à distance.
Le mako
Isurus oxyrinchus
Avec son museau conique et ses longues fentes branchiales, le requin mako à nageoires courtes se distingue par une jolie robe de couleur bleu foncé s’atténuant vers un ventre qui va jusqu’au blanc immaculé. Agile et rapide, ce requin de haute mer peut mesurer plus de 3 mètres et s’attaquer à de gros poissons comme les thons ou les espadons. Considéré comme dangereux, il est rarement croisé par l’homme.
Le requin au long museau et à pointes noires
Carcharhinus limbatus
Très répandu, le requin à pointes noires présente une robe séparée par une ligne de démarcation visible entre le dos gris et le ventre blanc. Évoluant en moyenne profondeur, on le croise régulièrement à l’aplomb des tombants et surtout dans les lagons. Il peut même s’inviter dans les rivières s’il en a l’opportunité. Rapide et malin, ce requin s’approche facilement des bateaux pour voler les prises des pêcheurs. Il peut se montrer agressif envers l’homme lors des parties de pêche sous-marine.