Battre des records pour la bonne cause, que celle-ci soit caritative, humanitaire ou environnementale. C’est la devise des plongeurs engagés de l’apnée endurance, une nouvelle discipline pas encore inscrite au programme officiel de la Fédération française d’études et de sports sous-marins, mais qui attire aujourd’hui une multitude de sportifs de haut niveau.
“Dépasser mes limites pour battre un record, non ! Mais pour apporter ma contribution avec un élan de solidarité et de générosité en pratiquant l’apnée endurance et des sports qui demandent de l’engagement de soi !”
En 2013, l’apnéiste Gilles Petitgas entreprend de créer l’apnée endurance après avoir participé à un relais sur 24 heures organisé par son club au profit du Téléthon. C’est de là que “l’idée m’est venue de relever le défi seul !”
L’apnée endurance est née
En pratique, l’apnée endurance dynamique consiste à parcourir en apnée, en solo ou à plusieurs et corps intégralement immergé, le plus grand nombre de longueurs de 25 ou 50 mètres dans un temps donné : 1 heure, 3 heures, 6 heures, 12 heures ou 24 heures.
Pour cette épreuve, les plongeurs ont le choix du matériel, du style de nage et du nombre de ventilations, les temps de pause étant comptés. Une nouvelle discipline dont les règles s’inspirent du sprint endurance mais qui ne figure pas encore au calendrier de la Fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESSM).
Plonger pour la bonne cause

Ce qui ne devrait tarder ! Car ce qui fait de l’apnée endurance une discipline à part, c’est que ces plongeurs ont pour ambition d’associer leurs défis à des œuvres caritatives, humanitaires ou environnementales, des maladies rares à la préservation des océans.
En 2017, Pascal Mazé bat ainsi le record de l’heure monopalme au profit des maladies Charcot-Marie-Tooth, quand Andy Cabrera Avila a battu celui du 6 heures dynamique palmes pour soutenir une petite fille handicapée.
Des records en cascade

En 2019, ce même Andy Cabrera Avila bat le record du 6 heures statique pour la protection des océans quand Pascal Mazé et Marion Noulhiane battent celui de l’heure apnée mixte dynamique palmes en bassin de 50 mètres en faveur de la protection des requins.
Quant au créateur de la discipline Gilles Petitgas, il va battre à sept reprises le record du 24 heures dynamique palmes pour le Téléthon. Des records en cascade pour la bonne cause qui attirent des plongeurs de renom.
“Les apnéistes sont altruistes”

Car au-delà des sportifs précédemment cités, ajoutons les apnéistes Benoît Dupont, Stephan Fournier, Laurent Breidenbach, Fabrice Normand, Elsa Moy, Christian Vogler ou Pascale Aubry, tous fiers détenteurs eux aussi de records.
“Les apnéistes sont altruistes et s’associent à des causes”, confie le plongeur Pascal Mazé. “Je suis ambassadeur de Sharks Mission France et Longitude 181, tout comme Gilles et Andy pour cette dernière.”
“Développer l’apnée au féminin”
L’apnée endurance a le vent en poupe et les plongeurs ne comptent pas en rester là. Parmi les projets à venir, un 24 heures apnée sans palmes pour Andy Cabrera Avila, un 24 heures palmes pour Gilles au Téléthon 2020 ou un nouveau record apnée mixte homme-femme en bassin de 50 mètres pour Pascal Mazé et Marion Noulhiane.
“Inciter les filles à établir des records et à développer l’apnée au féminin”, autre ambition clairement affichée par les plongeurs d’apnée endurance. Pour plus d’information, rendez-vous sur la page Facebook dédiée à la discipline ou sur le site de son créateur, Gilles Petitgas.