Quelque 600 personnes ont répondu à l’invitation de Sébastien Denaja, ce vendredi 17 janvier à la salle Georges Brassens de Sète, pour son premier grand meeting en vue de présenter le programme de Vivement Sète Demain. Porté par une liste citoyenne où 90% des colistiers n’appartiennent à aucun parti politique, le jeune candidat s’inscrit d’ores et déjà parmi les favoris dans la course aux municipales qui se dérouleront au mois de mars.
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Plus de monde que prévu, ce 17 janvier à la salle Georges Brassens de Sète, pour venir assister au premier grand meeting de Sébastien Denaja. Les organisateurs ont beau ajouter des sièges et tenter de repousser les murs, quelque 600 personnes ont investi la salle et c’est debout que nous assistons à la présentation de Vivement Sète Demain.
Il faut dire que l’attente est grande, dans cette ville portuaire que l’on surnomme l’île singulière, dirigée par le même maire de droite depuis plus de 20 ans. Pour de nombreux Sétois, les élections municipales du mois de mars sont l’occasion rêvée d’afficher leur doléances et surtout, leur besoin de changement.
Entre transparence et pression fiscale
Pour cela, Sébastien Denaja peut compter sur le soutien des hommes et des femmes qui ont rejoint Vivement Sète Demain et qui n’appartiennent, à une écrasante majorité, à aucun parti politique. La quarantaine de colistiers, présentés un à un par le candidat, offre ainsi un large panel de citoyens qui ont pour ambition commune d’améliorer l’image et la qualité de vie de leur ville, qu’ils soient commerçants, artistes, journalistes, sportifs ou marins.
“En 2001, on prenait en prélèvements fiscaux locaux aux Sétois 21 millions d’euros. Aujourd’hui, c’est 51 millions. 30 millions d’euros pris dans la poche des Sétois. La question, c’est de savoir ce qu’on a fait de cet argent !” Le désendettement de la ville ? A priori non, “la ville étant endettée à 86%” au-dessus de la moyenne des villes du même gabarit.
“On ne vit pas dans un décor de cinéma”
Les griefs concernant l’actuelle gestion de la ville de Sète vont bon train. Il y a la construction de ces nouveaux quartiers bétonnés à l’ouest, boudés par les habitants et en totale aberration avec les enjeux climatiques. Il y a ces projets de gigantesques complexes résidentiels à l’est, assurément démesurés par rapport à la morphologie d’une ville à l’architecture méditerranéenne où l’emploi local est en berne.
“On ne veut pas faire une ville simplement visitable ou regardable du haut d’un drone diffusée sur une grande chaîne de télévision. On veut faire une ville habitable, parce qu’on ne vit pas dans un décor de cinéma. On est pas des figurants”, lance Sébastien Denaja sous les applaudissements.
Vers une charte du bien construire
En place à la mairie depuis 2001, l’actuel maire de Sète devra probablement rendre des comptes, qu’ils soient écologiques ou fiscaux. Mais Sébastien Denaja est surtout là pour présenter son projet : “Lancer une procédure de révision générale du plan local d’urbanisme de la ville, décréter un moratoire sur la délivrance de permis de construire des grands ensembles immobiliers, mettre les promoteurs autour de la table pour leur proposer une charte du bien construire”.
Pour en finir avec la politique du tout voiture sur une île saturée par la circulation, Sébastien Denaja annonce la construction de parkings relais à l’entrée de la ville, le développement des navettes notamment maritimes et surtout l’émancipation du vélo. “La ville la plus cyclable de France, c’est Strasbourg : 18% ! Sète : 2% ! Alors je ne dis pas qu’on va tous abandonner la voiture pour faire du vélo, mais entre 2% et 18%, il y a un petit chemin qu’on pourrait faire !”
Un développement équitable pour tous les quartiers de la ville
Le programme de Vivement Sète Demain est décidément bien rempli. Entre impliquer les Sétois dans les grands projets de la ville et réduire la pression fiscale, il s’agit encore de dynamiser l’emploi local, que ce soit par le biais du tourisme, des nouvelles technologies et de l’économie verte ou bleue. “Il faut notamment orienter la création d’activité dans cette fameuse zone de l’entrée Est, ou l’on peut faire autre chose que simplement du logement.”
Un développement équitable pour tous les quartiers de Sète, y compris ceux à l’abandon comme le quartier de la Révolution, la fin de la politique du tout béton pour végétaliser la ville… “On va devenir ce que nous devrions être : la Venise languedocienne”, affirme le candidat, qui ambitionne d’inscrire le Canal Royal, ses joutes et l’ensemble de la lagune de Thau au patrimoine mondial de l’Unesco.
Né le 14 janvier 1979 à Montpellier, Sébastien Denaja est docteur en droit public de l’Université de Montpellier et maître de conférences de droit public à l’université de Toulouse. Engagé auprès du Parti socialiste depuis la fin des années 90, il a occupé le poste de député de la 7e circonscription de l’Hérault de 2012 à 2017. Sébastien Denaja a notamment œuvré au sein de la Délégation aux Droits des femmes de l’Assemblée nationale et au Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
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© Vivien Brochud