Pour sa 41e édition, la Marche des fiertés a réuni un demi-million de manifestants à Paris et plusieurs milliers de personnes dans les plus grandes villes de France. Au plus fort de la canicule, les LGBT ont défilé seins nus, robes carmin ou paillettes légères et ont pu compter sur le soutien des pompiers venus copieusement les arroser.

La PMA au cœur des revendications

“Filiation, PMA : marre des lois a minima !” A Paris, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont maintenu la pression avant une proposition de loi imminente sur la Procréation médicalement assistée ouverte à toutes les femmes. Ce projet de loi de bioéthique sera présenté par le gouvernement au mois de juillet avant d’être examiné par le Parlement à l’automne.

Contre la violence et les discriminations homophobes

La violence homophobe et les discriminations dont sont quotidiennement victimes les LGBT étaient également au cœur des revendications. Au mois de mai dernier, l’association SOS Homophobie annonçait un bond de 66% des agressions physiques contre les LGBT avec 231 agressions en 2018 contre 139 en 2017. En 2019, une agression homophobe physique aurait lieu chaque jour.

Les Intersexes prennent la tête du cortège

Jusque-là noyés dans la masse lors des manifestations, les Intersexes ont pris la tête du cortège parisien pour dire “Stop aux mutilations” et laisser libre-arbitre aux jeunes concernés de choisir de subir ou non une opération. Les Intersexes sont des personnes nées avec des attributs qui ne correspondent pas aux normes de sexualité masculine ou féminine.

Les 50 ans de Stonewall

Cette année, la Marche des fiertés commémorait les 50 ans des émeutes de Stonewall. En juin 1969, cet événement marqué par des manifestations violentes est depuis considéré comme la première révolte des homosexuels et le symbole du militantisme LGBT dans le monde. A cette occasion, une gay pride de plusieurs millions de personnes est organisée à New York.

La Police tire sur les manifestants en Turquie

Interdite par le gouvernement d’Istanbul depuis plusieurs années, la Marche des fiertés a une fois encore dégénérée en Turquie, où la police a tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants venus braver cette interdiction dénoncée par Amnesty International. L’homosexualité est pourtant légale en Turquie.