L’affaire divise les Français depuis plus de 10 ans. Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif irréversible depuis un accident de voiture en 2008, fait depuis l’objet des plus vives polémiques où s’affrontent les partisans et les détracteurs de l’euthanasie. Entre acharnement thérapeutique et intégrisme religieux, on peut se demander si, dans cette affaire, l’avis du principal intéressé n’a pas été oublié.
Vincent, une enfance compliquée
Né le 20 septembre 1976, Vincent Lambert est issu d’une famille de fervents catholiques pratiquants qui ne sont pourtant pas un exemple en la matière. Issu d’une liaison extraconjugale entre Pierre Lambert et Viviane Philippon, qui sont alors chacun mariés de leurs côtés, Vincent n’est reconnu par son père biologique qu’en 1982. Son père est responsable départemental d’une ligue anti-avortement opposée à la loi Veil, sa mère est de 16 ans sa cadette.
Durant son enfance, Vincent subit des abus sexuels de la part d’un religieux alors qu’il est dans un camps de scouts. Certains médecins affirment que c’est pour cette raison que ses parents, rongés par les remords, tentent aujourd’hui désespérément de le maintenir en vie. Dans son livre Vincent : Parce que je l’aime, je veux le laisser partir, paru en 2014 aux éditions Fayard, sa femme Rachel décrit un environnement familial “traditionaliste où la morale étouffe”. “Après les repas de famille tendus, on avait besoin de s’isoler, lui et moi, pour prendre du recul”, ajoute son neveu François.
Qui était Vincent avant son accident ?
Rien d’étonnant alors à ce que Vincent, après avoir obtenu son baccalauréat à Reims, “s’éloigne de la religion, du moins des options traditionalistes de ses parents, comme la plupart des membres de la fratrie”. Le jeune homme devient infirmier en psychiatrie au Centre hospitalier de Châlons-en-Champagne, où il dénonce notamment la maltraitance des personnes âgées en maisons de retraite. C’est là qu’il rencontre Rachel, elle aussi étudiante infirmière en psychiatrie, avec qui il se marie le 24 avril 2007 et avec qui il accepte, par amour, d’avoir un enfant.
Grand, brun, les yeux noisettes, Vincent est un homme séduisant et convoité. On le décrit comme responsable et attentionné. C’est un homme respectable et respecté. Mais de par ce qu’il a vécu durant son enfance, Vincent est aussi solitaire et quelque peu introverti. Un bel homme ténébreux, en somme ! En dehors de son travail, Vincent mène une vie tranquille de père de famille, qui aime écouter du rock et partager de bonnes tablées.
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une vraie histoire sordide à ne souhaiter à personne.
Je suis en train de lire de livre de sa femme Rachel Lambert que je trouve très poignant.
L’aide s’organise pour la soutenir sur Facebook (www.facebook.com/groups/1672145843016913) et sur http://www.lepotcommun.fr/pot/4vbzu79j 😉
L’acharnement des parents de Vincent est égoiste et criminel, car si par “miracle” ce jeune homme se réveille, quelle pourra être sa nouvelle “vie” vu son état ! Tout ça pour une question de religion, c’est grave !
Le cas se pose pour mon fils qui est dans le même état que Vincent mais ce n’est pas la politique de la clinique où il est hospitalisé,clinique empreinte de religion mais nous n’avions pas le choix.Ils sont douze dans le service et quelque part ces patients sont leur gagne pain.C’est une décision trés difficile à prendre.Je suis athée et mon fils ,le connaissant, n’aurait pas accepté qu’on le maintienne en vie dans cet état de dépendance ,d’infériorité et d’atteinte à sa dignité . que faire? le faire transférer dans un établissement qui le “libérerait” et nous aussi car c”est une terrible souffrance,depuis bientôt 13 ans…..