Selon l’Unicef, le harcèlement scolaire concerne au moins un enfant sur dix. Il intervient généralement au collège, lorsque l’adolescent est fragilisé par des changements physiques ou psychologiques imputés à sa puberté. Face à ce délit puni par la loi, il faut réagir vite mais respecter certaines règles pour éviter de voir la situation s’aggraver.
Libérez la parole de l’enfant !
La première étape consiste à dialoguer avec l’enfant pour repérer et caractériser le harcèlement. Ce qui n’est pas chose aisée quand on sait qu’un enfant harcelé tait sa souffrance et que les parents ont souvent bien du mal à évaluer le degré du harcèlement. Si l’on se base sur les données de l’Education nationale, le harcèlement se définit par la violence avec domination d’un ou plusieurs élèves sur un autre, la répétition de ces violences et l’isolement de la victime qui ne peut se défendre.
Rassemblez les preuves et informez l’établissement !
Après être parvenus à libérer la parole de l’enfant, notez avec précision les caractéristiques du délit : qui, où, quand, comment ? Puis informez la direction de l’établissement avec le soutien, si possible, d’un référent scolaire comme un professeur ou un infirmier. Les établissements sont tenus de réagir rapidement, leur responsabilité pouvant être engagée. Parallèlement, tenez l’enfant informé de vos démarches. Ce dernier doit passer progressivement du statut de victime à celui d’acteur pour faire face au harcèlement.
Aidez l’enfant à surmonter le harcèlement !
Le harcèlement scolaire pouvant avoir des conséquences dramatiques, mettez tout en œuvre pour permettre à l’enfant de reprendre le dessus sur la situation et sur ses harceleurs. Cela passe par l’intervention d’un psychologue, moyennant quelques séances qui, parfois, peuvent être prises en charge par votre complémentaire santé. Ne tentez pas de vous interposer entre l’enfant et son harceleur, car en général, cela produit l’effet inverse et ne fait qu’aggraver la situation. Une fois encore, c’est à l’enfant de reprendre confiance en lui et de faire tomber le harceleur de son piédestal.
Changez l’enfant d’établissement !
C’est le moyen le plus sûr pour sortir l’enfant de la spirale du harcèlement et l’éloigner définitivement de ses bourreaux. Pour éviter que le problème persiste ou ne se reproduise, privilégiez le dialogue et soyez vigilants sur les agissements de l’enfant et de ses harceleurs sur les réseaux sociaux. A savoir, les mineurs de plus de 13 ans coupables de harcèlement scolaire risquent jusqu’à 18 mois de prison et 7 500 euros d’amende redevable par leurs parents. Pour plus d’information, faites appel à un psychologue ou un juriste spécialisés et rendez-vous sur le site : nonauharcelement.education.gouv.fr.
Harcelée depuis plusieurs mois par ses “camarades” et certains de ses “professeurs” du collège Isabelle-Autissier d’Herblay, la petite Evaëlle, 11 ans, s’est suicidée le 21 juin en se pendant à son lit. La routine quoi !