Chant anglais de cabestan entonné en mer par les marins, Santiano est adaptée en version française au début des années 60 par le parolier Jacques Plante. C’est alors le jeune auteur-compositeur Hugues Aufray qui se charge de l’interprétation. Le 45 tours sort à la fin de l’année 1961 et se positionne immédiatement en tête des meilleures ventes de disques. Santiano reste à ce jour l’un des plus gros succès de cet artiste.
Santiano
C’est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau
Hisse et ho, Santiano
Dix-huit nœuds, quatre cents tonneaux
Je suis fier d’y être matelot
Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si dieu veut, toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco
Je pars pour de longs mois en laissant Margot
Hisse et ho, Santiano
D’y penser, j’avais le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo
Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si dieu veut, toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco
On prétend que là-bas, l’argent coule à flots
Hisse et ho, Santiano
On trouve l’or au fond des ruisseaux
J’en ramènerai plusieurs lingots
Tiens bon la vague et tiens bon le vent
Hisse et ho, Santiano
Si dieu veut, toujours droit devant
Nous irons jusqu’à San Francisco
Un jour je reviendrai, chargé de cadeaux
Hisse et ho, Santiano
Au pays, j’irai voir Margot
À son doigt, je passerai l’anneau
Tiens bon le cap et tiens bon le flot
Hisse et ho, Santiano
Sur la mer qui fait le gros dos
Nous irons jusqu’à San Francisco
Hugues Aufray (né le le 18 août 1929 à Neuilly-sur-Seine).
Paroles françaises de Jacques Plante (1961), Barclay.
L’histoire d’une chanson
Comme pour de nombreux chants de marins, les réelles origines de Santiano restent floues. Pour certains, les paroles feraient référence au président mexicain Antonio López de Santa Anna, les marins anglais témoignant leur sympathie pour les Mexicains lors de la guerre américano-mexicaine. Pour d’autres, le texte serait dédié à Sainte Anne, patronne de la Bretagne et des marins.
Avant son adaptation française, Santiano sort à plusieurs reprises et sans franc succès aux Etats-Unis. Popularisée par Hugues Aufray, la chanson fera par la suite l’objet de nombreuses reprises et parodies, des Marins d’Iroise à Laurent Voulzy en passant par le groupe allemand Santiano. Le chanteur Renaud y fait référence dans sa chanson Dès que le vent soufflera, parue sur l’album Morgane de toi en 1983.