En mer, chaque accident ou avarie peut avoir des conséquences tragiques. C’est pourquoi les autorités maritimes imposent aux navigateurs des règles strictes qui doivent être acquises dès le passage du permis plaisance. Des limitations de vitesse au matériel de sécurité en passant par l’envoi d’un signal de détresse, voici quelques rappels de base qu’il est utile de réviser avant d’appareiller.
Vérifications d’usage avant l’appareillage
La sécurité à bord incombe naturellement au chef de bord. Avant d’appareiller, celui-ci doit vérifier le bon état du moteur, la présence du matériel de sécurité et le niveau du carburant. Il lui appartient également de consulter la météo et prévenir une personne à terre de son itinéraire. En cas de contrôle, le chef de bord doit être en mesure de présenter son permis plaisance et la carte de circulation du navire. Le nombre de passagers embarqués doit être conforme à la plaque signalétique.
Après l’appareillage, le chef de bord reste responsable de la sécurité de ses passagers. En cas d’accident de personne ou matériel comme la perte du bateau, il devra déposer un rapport de mer auprès des affaires maritimes. C’est lui qui décide de faire porter des gilets de sauvetage à ses passagers. Lorsqu’une personne tombe à l’eau, il doit la surveiller – ou demander à un équipier de le faire pour lui – afin de toujours pouvoir la localiser.
Maîtriser la vitesse du navire et les zones de navigation
Il existe trois zones de navigation : basique (moins de 2 milles d’un abri), côtière (jusqu’à 6 milles d’un abri) et hauturière (plus de 6 milles d’un abri). Pour rappel, l’abri est un endroit ou le bateau peut mouiller ou accoster en sécurité. Les petites embarcations, les planches à voiles, dériveurs ou autre véhicules à moteur ne sont pas autorisés à sortir de la zone basique de navigation. Les zones de baignade et les zones protégées sont également interdites à la navigation.
Avant de sortir en mer, le chef de bord doit donc être en mesure de localiser des abris afin de définir sa zone de navigation. Cette dernière est indépendante de la limitation de vitesse, qui ne dépend pas des abris. Dans les ports, la vitesse est généralement limitée à 3 nœuds. Dans la bande des 300 mètres à compter du rivage ou de la milite des eaux, le navigateur ne doit pas dépasser 5 nœuds, même en l’absence de balises. Au-delà de la bande des 300 mètres, la vitesse est libre mais relève une fois encore de la responsabilité du chef de bord.
Très bon article. Un rappel des règles pratique et précis merci !