Cheval

Le Camargue et l’homme : une amitié rentable

Avec l’improbable essor touristique de la région, on croit alors l’espèce sauvée. Mais c’est sans compter sur les multiples scandales de maltraitance et de malnutrition qui, manne touristique oblige, viennent émailler l’image du superbe Camargue.
Malgré les agressions répétées de l’humain, le cheval est d’une nature très résistante. Elevé en plein air sous un climat parfois difficile, le Camargue peut se nourrir et de se reproduire seul. Il est même capable de brouter sous l’eau !
A l’état naturel, le cheval cohabite parfaitement bien avec d’autres espèces, des hérauts aux aigrettes en passant par les taureaux. Mais s’il s’entend si bien avec l’homme, c’est uniquement parce que ce dernier capture les poulains peu après leur naissance pour les apprivoiser et les relâcher ensuite en semi-liberté.

Le Camargue au cœur des scandales…

Depuis les années 1970 et l’important développement du tourisme, le Camargue se retrouve régulièrement au centre des polémiques qui opposent manadiers et associations de protection des animaux.
Dans les années 90, un élevage entier périt dans une manade, pris au piège par la montée des eaux. En 1998, le grand public découvre un autre troupeau de chevaux abandonnés sur un terrain trop petit pour se nourrir. Certains animaux sont morts et en état de décomposition. En 2010, un groupe de 40 chevaux échappent de justesse à la boucherie grâce à l’organisation d’une mise aux enchères. En 2012, un autre éleveur des Saintes-Maries-de-la-Mer, sans doute au bord de la faillite, laisse lui aussi mourir de faim ses animaux dans leur enclos.
Aujourd’hui, les conditions d’exploitation du Camargue se sont nettement améliorées, mais on peut encore croiser, dans certaines manades à touristes, des chevaux sellés, sanglés et bridés à longueur de journée.