Après avoir préfacé plusieurs livres dédiés à son papa, le célèbre chanteur Mouloudji, Annabelle a écrit (et coécrit) deux ouvrages : La P’tite coquelicot en 2011 et Mouloudji, athée ! Ô grâce à Dieu… en 2014.
La P’tite coquelicot (2011)
Editions Calmann-Levy, 144 pages
Dans ce livre sensible, émouvant, rempli d’anecdotes et de franchise, Annabelle raconte avec simplicité la difficulté d’être la fille d’un chanteur célèbre, d’affronter une belle-mère sèche et avide, de devenir mère à son tour lorsque sa propre mère s’est montrée défaillante. C’est le texte d’une femme surmontant plusieurs traumatismes – un père absent, la mort de son premier né… – selon le principe de la résilience cher à Boris Cyrulnik. Il suffit, pour cela, d’une rencontre décisive. Ce sera David, le père de ses enfants. Mais Annabelle ne sombre nullement dans un optimisme béat, elle sait se garder de toutes les ornières liées à un bonheur systématique. Elle continue d’avancer, d’apprendre en résistant aux chocs comme un bon petit char d’assaut. Comme si, derrière toutes ces épreuves, elle stockait des ressources, une force secrète et inexploitée. En l’occurrence, des mots, ceux de son récit qui la libèrent et la font grandir. Des mots qui lui assurent la victoire contre l’anéantissement du deuil et du chagrin.
Mouloudji, athée ! Ô grâce à Dieu… (2014)
Editions Carpentier Didier Eds, collection Géants de la chanson, coécrit avec Grégory Mouloudji et Laurent Balandras.
Deux enfants, deux familles, qui portent le nom d’un absent dont ils entendent parler bien plus qu’ils ne le voient. Annabelle et Grégory racontent dans cet ouvrage leur Mouloudji, leur papa. Annabelle s’adresse à lui pour trouver des réponses aux questions qu’elle était trop jeune pour lui poser. Grégory, à l’image de son père, nous fait revivre des séquences du film de sa vie. À travers des documents exclusifs, ils tracent un portrait intime de leur père, loin de la biographie officielle que le lecteur pourra trouver dans d’autres ouvrages. Suivons-les dans ce livre atypique dont le personnage central tutoie la poésie et se révèle comme l’une des figures majeures des arts du XXe siècle.
Mouloudji fait partie de ces légendes dont on ne parle pas assez et merci à ses enfants de continuer de le faire vivre et connaître. Un bel hommage quand on voit ce dont certains sont capables pour se faire du fric en démolissant l’image de grandes stars, comme les fils de Claude François ou le frère de Dalida.
Je ne connais pas Annabelle mais j’aimais beaucoup son papa. Bel hommage.
Marcel Mouloudji est parti beaucoup trop tôt en 1994. Il n’a pas eu le temps d’achever ses mémoires et merci à ses enfants de prendre le relais.