En 2008, l’élection de Miss Corail est pour la première fois organisée à Tahiti, en Polynésie française. Ce nouveau jeu d’aventure virtuelle oppose une vingtaine de candidates francophones et de tous âges, sélectionnées dans le monde entier : France, Italie, Autriche, Etats-Unis, Polynésie et Nouvelle-Calédonie. Après plusieurs mois de compétition, le premier titre de Miss Corail est remporté par la ravissante Frédérique, candidate de Montpellier, dans le sud de la France.
Rencontre avec Frédérique, élue Miss Corail, Saison 1
– Princesse timide ou tigresse vénale, quelle est ta personnalité ? Celle-ci est-elle en accord avec ton environnement professionnel ?
Frédérique : Plutôt timide, pas spécialement princesse, en tout cas diplomate et patiente. Cela s’accorde plutôt bien avec mon environnement professionnel de réalisatrice et monteuse, pour lequel je dois être à l’écoute des autres, les comprendre, anticiper, et rester fidèle à leur image, à leur demande. Et la patience est primordiale en montage !
– Shopping, médias, nouvelles technologies, es-tu victime de la mode ou réfractaire au système de consommation ?
Je suis anti-mode à mort. Je recycle plus que je ne consomme. Ma seule faiblesse (je l’avoue) c’est d’être une Apple victime, en d’autres termes : je suis accroc à la pomme.
– En société, tu es plutôt tendre ou sans pitié ? Qu’est-ce qui, chez les autres, t’attire et te repousse ?
Je suis plutôt tendre. Je ne fréquente que des personnes réceptives à cela. Bon, ma vie sociale n’est pas des plus intenses, du coup, mais j’ai mieux à faire que perdre mon temps à fréquenter des gens qui me hérissent. Ce qui me hérisse ? Les bavardages inutiles, la frime à outrance, les signes extérieurs de richesse. J’aime les personnes discrètes, marginales, politiquement incorrectes, je suis attirée par les artistes, les rêveurs, les personnes qui n’ont pas peur d’exprimer leurs sentiments.
– Racisme, homophobie, enfance maltraitée, femmes battues, maladies, violences, ici bas les maux ne manquent pas. Quelle est pour toi la plus grande forme d’injustice ? Laquelle te touche le plus ?
Je suis touchée par ceux dont la vie est ruinée par une erreur judiciaire et par tous ceux qui se sont trouvés « au mauvais endroit au mauvais moment ».
– L’amour, avec un grand A, c’est un quotidien confortable au sein d’une famille ou des rencontres faites de passion et d’eau fraîche ?
Il y a un temps pour tout ! Quand on a bien profité de la fraîcheur, on aspire à la chaleur… L’Amour rend le quotidien imprévisible.
– Ville ou campagne ? Pour te mettre de bonne humeur, il est préférable de te proposer une sortie cinéma ou une balade en forêt ? Quels sont tes pêchés mignons ?
Mon pêché mignon c’est une balade en vélo le long de la plage, du canal ou des étangs. Parce que mille fois la lumière y est différente, et on y croise mille oiseaux, mille sons, mille odeurs.
– La planète se réchauffe et de plus en plus d’espèces sont menacées. Est-ce à chacun de prendre ses responsabilités ou l’humanité file-t-elle inexorablement vers le scénario catastrophe ?
Non non, faut arrêter de déconner. Il faut développer l’énergie solaire, rationaliser les mouvements des marchandises, accepter la décroissance. A notre petite mesure, on doit cesser de gaspiller, de circuler et consommer à outrance, de jeter.
– La cause gay. Es-tu pour ou contre le mariage entre deux personnes de même sexe et l’adoption par des parents homosexuels ?
Je suis pour le mariage gay et l’homoparentalité. Je ne comprends même pas pourquoi on peut se prononcer contre. Je ne comprends pas pourquoi il serait moins traumatisant pour un môme d’avoir des parents alcooliques, qui se battent, ou qui divorcent à sa naissance, que d’avoir des parents de même sexe (sauf bien sûr s’ils sont alcooliques, qu’ils se battent, ou qu’il divorcent à sa naissance).
– Une crise financière sans précédent touche la planète ? Quels sont pour toi les responsables et quelles solutions proposes-tu ?
Les responsables : les spéculateurs, la recherche permanente du profit. Je propose qu’on arrête de prendre les gens pour des cons, qu’on plafonne les redistributions de bénéfices, qu’on crée un ministère du bon sens. Et qu’on redistribue les 40 Millions d’indemnités de Bernard Tapie.
– Faut-il légaliser l’euthanasie ? Entre acharnement thérapeutique et suicide assisté, penses-tu que la fin de vie est respectée ?
On doit légaliser l’euthanasie. On doit avoir le choix et le droit de mourir, et dignement.
Pages : 12